Faire l'histoire 32 Emissions
.: Faire l'histoire 32 Emissions :.
Proposé et présenté par le médiéviste Patrick Boucheron (Quand l’histoire fait dates), ce nouveau rendez-vous hebdomadaire est animé par des historiens. Chaque semaine, un intervenant différent raconte la destinée d’un objet, associant récit et analyse. Tout peut "faire l’histoire" : objets génériques (le miroir) ou uniques (le suaire de Turin), matériaux (la brique) et documents (la déclaration d’impôt). Un traitement graphique original agrémente les images d’archives d’un trait ludique et pédagogique. En fin d’émission, la chronique de la youtubeuse Manon Bril fait traverser la frontière entre cultures historique et numérique.
(Si vous ne voulez que certaines émissions , il faut choisir les fichiers de celles-ci au lancement du torrent dans votre outil torrent - fichiers.....)
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Le buste de Néfertiti, naissance d'une icône
L’extrait de viande Liebig, quand l’alimentation devient chimique
La boule de loto, la politique au jeu du hasard
Le miroir, l'image de soi
L'ostrakon, un tesson d'argile pour voter l'exil
Le suaire de Turin, une relique pour le XXe siècle
Le stérilet, un siècle sur le fil
Le passeport, la frontière de papier
Le costume cravate, l'uniforme du monde moderne
Le parasol, les territoires de l'été
La hache polie, défricher le monde
Le manteau de Roger II, les langages du pouvoir
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Les baguettes chinoises - Comment peut-on être Chinois
La barricade, l'insurrection fortifiée
La déclaration d’impôt, une conquête de papier
La redingote de Napoléon - L'empire d'une silhouette
Le cadre, une fenêtre sur l'art
Le casque colonial, l'angoisse de l'homme blanc
Le drapeau pirate, contre les nations
Le micro, quand l'histoire hausse la voix
Le cercueil, à portée de toutes les bourses
La carte postale, héroïne de guerre
L'autochrome - La vie en couleur
L'amphore, un standard commercial antique
Le maillot de foot. L'étoffe populaire des héros
Les toiles indiennes. Naissance de la consommation aux siècles des Lumières
Le calumet de la paix, un objet entre guerre et paix
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Le chalet, la construction d'un rêve
La momie et ses métamorphoses
La brique, le matériau de l'empire
L'étoile jaune, un signe d'infamie
La boite de conserve. Conserver et survivre
Emissions
Le buste de Néfertiti, naissance d'une icône
En 1912, un archéologue allemand découvre à Amarna, en Moyenne-Égypte, le buste de l’épouse du pharaon Akhenaton, la reine Néfertiti. Elle devient dès lors la "Joconde" de Berlin, et bientôt l’icône de la beauté féminine. L’historienne Bénédicte Savoy nous raconte comment les transferts d’objets archéologiques mobilisent l’imaginaire des sociétés industrielles, qui luttent pour conquérir, à travers le passé, les valeurs esthétiques du présent.
L’extrait de viande Liebig, quand l’alimentation devient chimique
Comment la viande est-elle devenue une denrée ordinaire ? En transformant la chaire de bœuf en une matière sirupeuse et énergétique, le chimiste Justus von Liebig accomplit une révolution dans l’alimentation de masse.
Jakob Vogel, en historien de la culture européenne, analyse les aventures de la nourriture industrielle dans la seconde moitié du XIXe siècle, de l’Uruguay à l’Allemagne, et nous explique comment la mondialisation des circuits alimentaires entre en résonnance avec une cuisine populaire faite d’assaisonnements et de condiments.
La boule de loto, la politique au jeu du hasard
Comment fonder un ordre politique sur le hasard ? Les cérémonies sophistiquées de tirage au sort que l'on retrouve à tous les étages de la vie politique de la République de Venise constituent à la fois une logistique et une mise en scène.
Claire Judde de Larivière, en spécialiste de Venise à la Renaissance, analyse comment le tirage au sort dilue en partie la corruption et constitue un rituel où se soude la communauté des patriciens. On comprend aussi par ce qui relie sur la
longue durée les procédures démocratiques et les usages contemporains du jeu de hasard, l'urne de vote et celle du Loto.
Le miroir, l'image de soi
Peut-on faire l’histoire du reflet ? En historien de l’intime et de l’infra-ordinaire,Philippe Artières s’empare de la psyché en tant
qu’objet et nous rappelle que le fait de se regarder dans la glace en entier date du XIXe siècle.
L’individu se confond avec la manière dont il se représente : cette histoire de l’image de soi en pied reflète la démocratisation du portrait et traduit la nouvelle culture du corps et des apparences de l’âge industriel.
L'ostrakon, un tesson d'argile pour voter l'exil
Ostracisme, voilà un terme bien savant et pourtant d’usage encore courant dans notre vocabulaire politique contemporain et qui désigne l’exclusion. Spécialiste de l’anthropologie politique de la Grèce ancienne, Paulin Ismard retrace la généalogie d’un rituel qui fonde la démocratie athénienne.
En racontant l’histoire de l’ostrakon, ce tesson d’argile sur lequel on inscrit le nom de celui que l’on veut exiler, on découvre
une grande source archéologique qui permet de faire l’histoire matérielle de l’invention de la démocratie.
Le suaire de Turin, une relique pour le XXe siècle
Patrick Boucheron aborde l’histoire par le prisme des objets. Par le miracle de la révélation photographique, en 1898, le prétendu linceul du Christ s'est transformé en relique pour le XXe siècle : le négatif, par son pouvoir de dévoilement de traits invisibles à l'œil nu, est devenu lui-même le lieu d'inscription du merveilleux et le signe de présence d'un sacré devenu "reproductible".
Par le miracle de la révélation photographique, en 1898, le prétendu linceul du Christ s'est transformé en relique "pour" le XXe siècle : le négatif, par son pouvoir de dévoilement de traits invisibles à l'œil nu, est devenu lui-même le lieu d'inscription du merveilleux et le signe de présence d'un sacré devenu "reproductible". Yann Potin, archiviste et historien, reconstitue pour nous les multiples avatars de cet objet sacré, depuis sa première attestation au XIVe siècle.
Le stérilet, un siècle sur le fil
Chaque semaine, ce nouveau magazine proposé par Patrick Boucheron aborde l’histoire par le prisme des objets. Dans ce volet : le stérilet, qui nous raconte une histoire double, en partie contradictoire, entre contraception forcée et liberté sexuelle.
Employé par des millions de femmes, le stérilet est le dispositif contraceptif le plus utilisé au monde. Bibia Pavard, historienne des féminités et des féminismes, analyse pour nous les ambiguïtés historiques de ce dispositif intra-utérin moderne. Le stérilet raconte une histoire double, en partie contradictoire, entre contraception forcée et liberté sexuelle, qui a partie liée avec le devenir de la gynécologie et les contraintes exercées sur le corps féminin, tout en révélant l'émancipation progressive des femmes.
Le passeport, la frontière de papier
L’objet paraît récent : sa normalisation internationale n’a qu’un siècle à peine, et cependant la question de l’identification n’a cessé de hanter l’histoire des sociétés. Car l’être qui circule sans "passeport" est dangereux : vagabond, déserteur, clandestin, anonyme sont les figures contre lesquelles fut inventé cet objet-document que chacun doit avoir avec soi.
Historienne des migrations transnationales, Delphine Diaz retrace l’histoire du passeport jusqu’à l’iris oculaire, en passant par l’empreinte digitale et la photographie "d’identité". Il y va de l’invention, par "les papiers", des frontières.
Le costume cravate, l'uniforme du monde moderne
Une silhouette nouvelle pour un monde nouveau : l’histoire du costume cravate, à partir de la fin du XIXe siècle, recouvre celle de l’américanisation du monde industriel. Manuel Charpy décrypte cet idéal de dynamisme et de modernité et les distinctions sociales qu’il exacerbe en les reconfigurant.
C’est l’histoire, aussi, de celles et ceux qui rejettent le costume pour résister au monde dont il devient le symbole, où l’endossent au contraire pour y réclamer une place qu’on leur refuse. Une histoire politique, à fleur de peau.
Le parasol, les territoires de l'été
La panoplie du parfait vacancier a-t-elle toujours eu le parasol pour effigie ? Elsa Devienne nous raconte l’histoire sociale et culturelle d’un objet qui ne s’installe sur les plages qu’à partir des années 1960 avant de connaître, au gré des modes du bronzage, mouvement de flux et reflux.
Reléguant les cabines à une pratique bourgeoise et désuète, le parasol est bien associé à la conquête des nouveaux territoires du loisir estival et de la massification des séjours balnéaires : tel un totem, il rassemble les familles en autant de territoires privatifs pour mettre en ordre les "corps d’été".
La hache polie, défricher le monde
S’intéresser aux haches polies du néolithique, c’est explorer la révolution la plus déterminante de l’histoire de l’humanité : le défrichement des forêts, la naissance de l’agriculture, de la vie sédentaire, du commerce, et l’émergence d’élites sociales à l’origine des premiers États.
En archéologue autant qu’en historien des sciences, François Bon raconte ce progressif défrichement du monde et expose les méthodes déployées par les préhistoriens pour ressusciter, à partir de simples vestiges de pierre, ce continent temporel oublié.
Le manteau de Roger II, les langages du pouvoir
Au XIIe siècle, en Sicile, un roi chrétien se pare, comme manteau de cérémonie, d’une chape inspirée de celle des évêques, ornée sur son pourtour d’inscriptions en langue arabe imitées des habits califaux.
Les baguettes chinoises - Comment peut-on être Chinois ?
Dans ce numéro, Clément Fabre déjoue la dimension anecdotique des baguettes chinoises et retrace l’histoire d’un investissement identitaire qui se noue autour de ces modestes bâtonnets pour manger.
Après avoir été pendant des siècles au cœur d’un monde où l’adoption des usages chinois était le principal critère de la civilisation, la Chine s’est vue reléguée au XIXe siècle par l’Occident au rang de pays barbare. Au point d’envisager elle-même un temps, comme seul moyen de sa régénération, l’abandon de tout ce qui faisait son identité, à commencer par les baguettes.
La barricade, l'insurrection fortifiée
Paris, 12 mai 1588 : la journée des Barricades marque un point d'orgue des guerres de Religion, qui opposent catholiques et protestants dans la France du XVIe siècle. Excitée par la Ligue catholique, la capitale se couvre d'amas de déchets et de tonneaux remplis de pierres pour faire obstacle aux troupes royales.
Une forme ordinaire de la révolte est née dans la ville, qui ne cessera d’être rejouée dans les différents théâtres de la rébellion mondiale.
La déclaration d’impôt, une conquête de papier
Faire l'histoire de la déclaration d'impôts, c'est enquêter sur un rapport de pouvoir (où il est question de contrôle étatique et de résistances) et sur un instrument de connaissance (pour l'État et les sciences sociales). C'est aussi s'intéresser aux usages et aux détournements, jusqu'à la dématérialisation contemporaine.
C'est l'occasion, enfin, de croiser des documents très anciens (les premiers recensements fiscaux) et très contemporains. Avec la participation de Nicolas Delalande (Sciences Po).
La redingote de Napoléon - L'empire d'une silhouette
Dès les campagnes d’Italie (1796-1797 puis 1799-1800) Bonaparte a fait le choix d’un costume beaucoup plus sobre que celui des autres généraux. Très attentif à l’image qu’il renvoyait, son choix est conscient et délibéré, peut-être inspiré par Frédéric II de Prusse. Par sa simplicité, la redingote montre son côté homme du peuple. Devenu empereur en 1804, ce vêtement le démarque des autres chefs d’État de son temps : lui seul est à la fois chef d’État et chef de guerre !
la redingote de Napoléon, présentée par l’historien Jean-Marc Largeaud.
Le cadre, une fenêtre sur l'art
Que raconte l’apparition du cadre doré à la fin du Moyen Âge ? Avec son invention, la peinture se transforme en tableau et devient un objet que l’on peut déplacer, acheter et vendre. L’art n’est plus strictement relié à un contexte religieux. Sans cadre, pas de marché de l’art ni de collectionneur, et encore moins de musée.
C’est ce que nous explique Charlotte Guichard, chercheuse spécialisée dans l’histoire sociale des arts.
Le casque colonial, l'angoisse de l'homme blanc
Contre les dangers du soleil tropical, l’Européen, aux colonies, doit porter le casque blanc. Cette conviction, qui s’impose au milieu du XIXe siècle, renforce le préjugé d’une différence raciale entre le colonisé tête nue et le colon, dont le casque devient le symbole de la domination.
Pour l’historien Sylvain Venayre, l’histoire du casque colonial, c’est celle de la diffusion puis de la contestation de cet emblème de différence. Mais c’est celle, aussi, de modes, d’usages ordinaires qu’éclipse trop souvent le spectre de la colonisation militaire.
Le drapeau pirate, contre les nations
Pièce maitresse du déguisement des enfants, le drapeau pirate est pourtant loin d'être un objet anecdotique.
Guillaume Calafat nous explique qu'à travers l'histoire de cet étendard familier se joue une partie décisive pour les Etats-nations qui, à partir du XVIe siècle, se forgent autant sur les mers que par leurs frontières terrestres. Le drapeau pirate devient ainsi le révélateur indirect d'une histoire de la souveraineté.
Le micro, quand l'histoire hausse la voix
Faire l’histoire du micro, c’est d’abord aborder la question de la mise en espace de la voix : comment celle-ci, sur l’estrade politique comme sur le terrain du spectacle, construit son horizon de réception. Le micro est indissociable de la communication de masse, mais pas seulement du côté des récepteurs ; le micro tendu devient le signe d’une prise de parole, et partant d’un engagement.
À travers l’histoire politique du micro au XXe siècle, on peut retracer l’histoire de la démocratisation de la parole. Avec Emmanuel Laurentin (France Culture).
Le cerceuil, à portée de toutes les bourses
Avec le cimetière moderne (institué en 1804 en France), le cercueil devient obligatoire, mais doit être personnel et à usage unique. Le temps des fosses communes et des ossuaires est révolu. À visée égalitaire et sanitaire, la révolution du cercueil est à la fois qualitative et quantitative : elle donne naissance à un marché funéraire aussi discret que rentable.
Avec la participation de Stéphanie Sauget (Université de Tours).
La carte postale, héroïne de guerre
Fille de la guerre et de la mondialisation des échanges, la carte postale est un gage de vie dont l’usage et le sens social s’impose au cours de la Première Guerre mondiale. Avec sans doute plus de 4 milliards de cartes postales échangées, cet objet est la trace de l’absence et de l’inquiétude, tout en étant vecteur d’euphémismes sur la situation au front et de déni face à la mort.
Clémentine Vidal-Naquet analyse la manière dont l’expérience de la guerre se déforme au prisme de ce petit bout de carton chargé d’images irréelles et de sentiments simples.
L'autochrome - La vie en couleur
Patrick Boucheron raconte l'histoire par le prisme des objets. Avec Adrien Genoudet, historien des images et de leur dissémination, il revient sur l'autochrome, cet objet-image aussi vif par ses couleurs que fantomatique dans son existence.
Les frères Lumière n’ont pas seulement inventé le cinématographe : ils sont aussi parvenus en 1903 à fixer les couleurs sur des plaques de verre, grâce à la fécule de pomme de terre. La reproduction du monde, et bientôt son inventaire visuel, semblent alors atteindre un point d’accomplissement. Pourtant, moins de trente ans plus tard, l’objet se démode et le noir et blanc se réinstalle durablement dans la photographie.
Adrien Genoudet, historien des images et de leur dissémination, déplie les enjeux techniques et les représentations.
L'amphore, un standard commercial antique
Les débris des amphores romaines que l'on trouve dans les musées archéologiques racontent l'histoire d'un commerce à grande échelle déjà standardisé, aux mains de compagnies maritimes transméditerranéennes. Un magazine présenté par Patrick Boucheron, avec Sarah Rey, historienne de la religion romaine antique.
Qui n’a pas été pris de vertige devant les milliers de fragments d'amphores romaines exposés dans les musées archéologiques ? Ces débris racontent l’histoire d’un commerce à grande échelle déjà standardisé, aux mains de compagnies maritimes transméditerranéennes. Avec Sarah Rey, historienne de la religion romaine antique.
Le maillot de foot. L'étoffe populaire des héros
L’héroïsation des sportifs suppose leur capacité à confondre performance physique et réussite économique personnelle, à l’échelle d’une vaste compétition mondiale. Entre relique imaginaire et prêt à porter, le maillot du joueur de football semble conférer d’un pouvoir magique à partager. Avec Fabien Archambault, historien du sport.
Les toiles indiennes. Naissance de la consommation aux siècles des Lumières
Au XVIIIe siècle, les toiles imprimées sont à la mode et recouvrent les robes des bourgeois comme les meubles des salons. Elles marquent la rencontre entre le grand commerce international du coton en provenance des Indes et les tentatives européennes d’assurer sa pleine autonomie de production textile. Avec Noémie Étienne, historienne de l’art et des sciences.
Le calumet de la paix, un objet entre guerre et paix
Le partage du calumet est un geste diplomatique majeur où la parole s’efface devant le rituel ; mais l'objet évoque aussi une histoire à part inégales de la colonisation moderne. Présentée par Patrick Boucheron, l'histoire par le prisme des objets. Avec Yann Lignereux, historien du politique au XVIIe siècle.
Depuis Voltaire, qui a popularisé l’expression dans son Histoire de Jenni, "fumer le calumet de la paix" fait partie de ces expressions consacrées qui se passent d’explication. Faire l’histoire du calumet de la paix, c’est revenir sur le rêve d’une Amérique française au XVIIe siècle et sur la projection fantasmée d’un roi de France, Louis XIV, empereur des Indiens.
Le chalet, la construction d'un rêve
Présenté par Patrick Boucheron, le magazine qui aborde l'histoire par le prisme des objets propose cette semaine un épisode dédié au chalet. Ou comment une maison en bois venue des alpages suisses a conquis le monde.
Des banlieues des villes aux lotissements balnéaires, on ne compte plus les déclinaisons du style de cet habitat "en kit". Manuel Charpy, historien des cultures matérielles, explique en quoi le chalet, mondialisé au XIXe siècle, est devenu le fruit de la standardisation industrielle et de la circulation planétaire des matériaux. Le chalet n'en symbolise pas moins dans l'imaginaire collectif une demeure simple et confortable, se voulant en harmonie avec l’environnement.
La momie et ses métamorphoses
Comment le désir de conserver les morts a traversé toute l’histoire, de l’Antiquité à nos jours. Proposé par Patrick Boucheron, le rendez-vous qui aborde l'histoire par le prisme des objets.
Contrairement à ce que notre imaginaire collectif nous renvoie, faire l’histoire de la "momie" ne limite pas aux énigmes, aux pyramides et aux pharaons. Le désir de conserver les morts traverse toute l’histoire. La mode de l’embaumement au XIXe siècle, par exemple, révèle un nouveau rapport au deuil et à l’au-delà : les cadavres doivent être présentables, au moins le temps d’une cérémonie. Cette nécessaire beauté des morts nous raconte aussi l’histoire d’une profession discrète, mais essentielle. Avec Anne Carol, historienne du corps et de la mort.
La brique, le matériau de l'empire
Où l'on apprend que la brique d'argile a accompagné l'essor des plus grands empires, de l'Antiquité à l'époque contemporaine. Proposé par Patrick Boucheron, le rendez-vous qui aborde l'histoire par le prisme des objets.
Si la brique paraît à nos yeux contemporains associée au monde laborieux de l’usine et de la classe ouvrière, ce matériau de construction universel accompagne depuis la plus haute antiquité le déploiement des empires, de Babylone à Vienne, de Rome à Londres. Ce fragment d’argile crue, ou plus souvent cuite, suppose une main d’œuvre servile et plus encore une forme de standardisation de l’architecture et des manières de bâtir. À travers l’analyse des techniques de production et l’exemple de la Rome d’Auguste, cet épisode de Faire l'histoire montre pourquoi la brique est l’étalon et le mètre des grands empires. Avec Vincent Jolivet, archéologue des mondes étrusques et romains antiques.
La boite de conserve. Conserver et survivre
Aujourd'hui : comment la boîte de conserve, née au XIXe siècle, a conquis les garde-manger du monde entier.
La conserve est d’abord le fruit d’un procédé d’aseptisation dans un récipient en verre inventé par Nicolas Appert pour la marine française en 1810. Son évolution en boîte métallique incassable lui permet d’accompagner armées et voyageurs de toute sorte au cours du XIXe siècle, avant de former la réserve des populations conquérantes et coloniales. Aux États-Unis, sa durabilité va de pair avec les grands espaces. En suivant le modèle américain, elle s’installe définitivement dans les garde-manger du monde entier après la Seconde Guerre mondiale. Avec Stéphanie Soubrier, historienne des cultures militaires et coloniales.
L'étoile jaune, un signe d'infamie
Faire l’histoire de l’étoile jaune, dont le port est imposé aux personnes d’origine juive durant la Seconde Guerre mondiale dans toute l’Europe, c’est faire l’histoire de l’infamie de ceux qui l’imposent et ceux qui la subissent. À travers diverses archives et témoignages, Claire Zalc, spécialiste de l’histoire sociale de la Shoah, reconstitue pour nous le travail d’enquête que suppose une histoire, malgré tout possible, de l’infamie.
Origine : France
Genre :
Emissions TV
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